martes, 7 de diciembre de 2010

Elégie aux hommes malfaisants

Milles beautés et flatteries je peux te dire,

Facilement comme un jongleur t’entretenir,

Malheureusement en disant des petitesses

En désarroi se forment plusieurs antithèses.


Entre mots et mots on dénonce réalités

De grand douleur, de ceux qui veulent encore lutter

Contre eux, les odieux hommes indifférents;

Avec pudeur, j’essaie de faire de vers flambants.


Sans réagir, pourquoi faut-il baisser la tête,

Sans sourire, face aux bourgeois qui lancent des miettes?

Donc, voici ma plainte, l’abus de l’agresseur

Toujours profanateur, maudit envahisseur!


Comme en prison : les bouches fermées, les cœurs battant,

Comme en prison : les mains cachées, les yeux criant;

Les affligés, surveillés par l’impatience,

Nous déguisons bien sous le masque du silence.


Ils assassinent avec notre consentement,

Pas logique, pas comique ce comportement;

Un regard vomitif, des mocassins brillants,

Clarté obscure, destin inexistant.


Oh ralentisseurs, pourquoi si accélérés?

Il n’y a aucune excuse pour être excusés.

Tant de peines, de chagrins valent-elles la peine?

Ainsi ôter nos esprits, même notre haleine?


Fausse hégémonie, faux hédonistes

Cassant toute harmonie, erronés altruistes

Vraie racaille ! Ceux qui paient la dîme en rechignant,

On se méprend pas sur les hommes malfaisants.


Patricia Mora B.

Autour de moi, rien n’a vécu…

Autour de moi très jeune, arrivait tôt la mort,

Personne ne m’a dit que la vie achevait.

Trois ans avec lui j’ai vécu ; je le savais

Faire partie de ma vie, et c’était si fort…


Sans espoir, de son âme en moi, j’ai vu son sort

Sur mon miroir, un trait de lui en mon œil j’ai.

« C’est une signature en feuille », ma mère me disait.

Sans faute, dans mes rêves, il soignait mon port.


Tu n’aurais pas fait le bon acte de sauver

La terre qui t’a fait dans le monde crever.

C’est un ange que j’aime bien et me voir espère.


Autour de moi, rien n’a vécu depuis longtemps.

Si j’eusse su, dans un futur mes contretemps,

Que nous aurions pu célébrer, ton jour mon père.


Paola Argüello Corrales


Ballade à la Nature Féminine

Des créations, toutes de la nature;

Dans les femmes, je me perds sans bavure;

Elles sont minces, hautes ou petites;

Aucun doute, elles sont belles toutes.

Leurs caresses, de grandes délicatesses,

Peuvent mettre, dans un état d´ivresse;

C’est leur finesse, le poison, la drogue,

L’amalgame, qui est toujours en vogue.


Incurables, capricieuses et bêtes,

Toujours nous font vite perdre la tête;

Quel mal ont-elles, pour faire l'avare

Prodiguer, à l'athée lui font croire ;

Le misanthrope, change à sociable :

Vrai cause, de névrose inguérissable.

C’est leur finesse, le poison, la drogue,

L’amalgame, qui est toujours en vogue.


Absurde! C'est vouloir les posséder,

Car elles feront tout pour s'évader.

Leur splendeur, n'est pas dans l'apparence,

Leur splendeur, réside dans l'essence.

C’est qualité apportés par Dieu,

Grâce à laquelle on devient idiot.

C’est leur finesse, charme et imprudence,

L'amalgame, toujours en concurrence.


Si on vaincrait leur esprit de liberté

Tout de suite perdraient leur majesté,

Je le dis, la femme sans sa finesse,

N’est plus que malheur, misère, détresse.


Pablo Canossa Calderón

Élégie à Éros, dieu d’amour

Toi beau dieu de l’amour! Dès longtemps tu le sais,
À la fin, comme Pénélope je resterai
En tissant des amours, les fils si pleins de charmes
Dont la plupart, ne m’ont laissés plus que de larmes.

D’Arès et d’Aphrodite, le doux miel j’ai goûté,
Passion charnel, dont Zeus victime même a été,
Amant mûr et savant, passion rouge comme le vin
Or de soi, il ne m’offre plus qu’un geste vain ;

Sur un lourd nuage je suis si en sommeil
Sans aucune envie je cherche le réveil ;
Personne ne veut être seul, quelle nouvelle !
Mon conseil ? : Ne laisse pas fuir l’âme jumelle.

Ailé Cupidon, flèche blessante et blessée,
Ainsi, tous tes artifices n’ont jamais cessé,
Je te demande donc, dieu érotique mon soin,
Pourquoi si près de moi, me semble-t-il loin ?

Malgré tout, l’espoir fait mon cœur grandir en taille
Mais, c’est quoi l’amour sinon une grande bataille ?
Ma plainte, beau dieu, met ton esprit à zéro,
Car je t’avoue Éros, tu n’es pas mon héros.

Maripaz Chacón